Luxation congénitale de hanche

Elle doit être décelée, si elle existe, dès la naissance par le pédiatre de maternité, lors du premier examen du nouveau né.

Le dépistage de la LCH est systématique en France depuis plus de 30 ans.

On l’appelle aussi dysplasie de hanche, et selon le degré d’atteinte, on parlera de hanches instables, de hanches luxables, de hanches luxées.

La LCH est 5 à 6 fois plus fréquente chez les filles (2)

 

Le diagnostic initial

Il est purement clinique en recherchant par des manœuvres douces de mobilisation de la hanche un « ressaut ».

Cette sensation ressentie par la main de l’examinateur, indique que la tête du fémur « bouge » et que la hanche est au minimum instable.

 

L’échographie

« L’échographie initiale n’est d’aucun intérêt dans le dépistage précoce de la LCH » (1)

« La prescription d’une échographie statique et dynamique (visualisant l’éventuel ressaut) se justifie lorsqu’il existe des doutes cliniques ou lorsqu’on retrouve des facteurs de risque » (1).

 

Les facteurs de risque

La théorie la plus souvent admise pour expliquer la LCH est celle du Professeur R. SERINGE, à savoir l’association d’un certain profil génétique à des facteurs mécaniques (2).

C’est ainsi que la survenue d’une LCH est plus fréquente dans les cas suivants :

– Présentation du siège,

– Antécédents familiaux directs confirmés,

– Génétique régionale : Bretagne, Vendée, Auvergne,

– Gemellarité,

– Gros poids de naissance,

– Anomalies orthopédiques diverses : torticolis, déformation sévère des pieds, genu recurvatum (hyperextension du genou)

– Césarienne.

 

Attitude pratique

La découverte d’une hanche instable impose de la traiter par le langeage en abduction.

Une culotte d’abduction sera donc placée pour permettre aux deux cuisses d’être maintenues écartées l’une de l’autre, à l’horizontale.

« C’est au médecin de mettre en place le lange la première fois. Il s’assurera que la hanche est réduire dans l’appareillage » (1).

Le harnais de Pavlick est une variante de ces coussins d’abduction.

« Cette mise en abduction sera permanente, même lors des changes et de la toilette » (1) jusqu’à obtenir sa stabilisation en quelques jours.

« Ceci impose d’être deux personnes pour réaliser ces soins »[1] pour éviter le rapprochement des membres inférieurs.

L’échographie de contrôle sera faite à la fin du premier mois de vie.

La durée de langeage en abduction durera de 2 à 3 mois.

Cette durée dépendra des contrôles échographiques et radiologiques.

La radiographie du bassin, faite à partir de 3 ou 4 mois, permettra de visualiser les points d’ossification des têtes fémorales et de s’assurer de leur bon positionnement.

 

Diagnostic tardif

Le problème est beaucoup plus sérieux car la hanche luxée est fixée.

Le traitement est beaucoup plus contraignant, imposant la réduction de la luxation en milieu hospitalier, par traction sur la jambe, puis par la pose d’un plâtre pendant de nombreuses semaines.


[1] Réf auteur

 

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