Sein ou biberon ?

Beaucoup de futures mères ont déjà choisi le mode d’allaitement de leur futur enfant, bien avant sa naissance.

D’autres futures mamans ne savent pas trop, hésitent, attendent la naissance pour faire leur choix.

En fait, il ne s’agit pas finalement de choisir entre sein ou biberon car le biberon est la réponse négative au vrai choix : sein ou pas sein ?

Décider d’allaiter son enfant et lui donner le sein est du ressort de l’intime et de la mère seule.

Plusieurs remarques :

On ne va pas contre sa nature.

Il ne faut pas allaiter sous la pression de la famille, du futur père, de la société écologique.

Si la mère allaite « pour voir »

Il y a de fortes chances que de multiples arguments l’incitent à arrêter très tôt le sein et à passer au biberon, car allaiter demande souvent patience, efforts et détermination surtout au début.

Allaiter doit être un plaisir.

L’allaitement maternel qui « marche bien » et longtemps sera toujours celui qui va de soi, a été choisi depuis toujours, et est source de plaisir dans l’échange et le contact direct.

Allaiter son bébé n’est pas lui donner un médicament.

Le lait maternel est le seul lait qui convienne à 100 % pour l’enfant dans son développement physique, biologique et intellectuel, et l’humanité d’aujourd’hui ne se doit d’exister qu’au seul lait maternel bu de génération en génération.

Les industriels de laits pour bébé se sont attachés à promouvoir, dans la conception de leurs nouveaux laits, telle ou telle substance présente dans le lait maternel et qu’ils introduisent désormais dans les laits en poudre. Leur discours est de dire tel lait va « protéger » votre enfant, lui apporter de meilleures défenses, etc.

Mais même si un jour les laits en poudre rivalisaient en qualité avec le lait maternel, ils ne pourront jamais rivaliser avec ce qui reste fondamental pour le bébé : l’odeur du sein, la texture du mamelon, le contact rapproché, en osmose, avec la mère.

La mère qui allaite sait qu’elle a choisi le meilleur lait mais elle a choisi aussi le contact direct avec son enfant et le plaisir de ce don.

Y a-t-il des situations qui empêchent ou contre-indiquent l’allaitement maternel ?

Extrêmement peu ! Si la mère présente une grippe ou une infection, l’allaitement maternel reste le meilleur choix. L’allaitement reste contre-indiqué en cas de chimiothérapie ou de varicelle maternelle « en période néonatale », de VIH.

Les médicaments incompatibles avec l’allaitement maternel sont très peu nombreux, en sachant que beaucoup de nouveaux médicaments n’ont pas été testés et sont déclarés contre-indiqués en cas d’allaitement maternel pour des raisons de pure protection juridique.

Allaiter abime-t-il les seins ?

Non, pas en tant que tel !

C’est un rapide changement de volume du sein qui peut abimer les fibres participant à la tenue du galbe du sein, d’où l’intérêt d’un sevrage progressif.

L’allaitement maternel perturbe-t-il l’activité sexuelle ?

S’il y a évidemment un laps de temps après l’accouchement pendant lequel la mère se remet en place au niveau physique, biologique, psychologique, ceci est valable que l’on allaite ou pas.

Quant à l’allaitement proprement dit, le couple s’adaptera à cette nouvelle dualité concernant le sein : « objet » nutritionnel et « objet » érotique.

En tout cas, un sein qui allaite est aussi un sein sexué.

La sensibilité exacerbée du mamelon, si elle doit être prise en compte par le couple, peut souvent faciliter de nouveaux émois.

L’augmentation de volume du sein peut même venir facilement combler un fantasme masculin sans chirurgie esthétique !

 

A apprécier (?) :

– le rappel de l’interview donné à L’express par le Dr Marcel Rufo en 2003: « Un sein qui allaite n’est pas un sein sexué. Lorsque la maman recommence à avoir des rapports sexuels (le plus tôt est le mieux) elle ne peut pas allaiter et se faire caresser un sein: ça ne se partage pas un sein ».

Dr thierry Marck

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