Le cordon
Un des premiers gestes exécutés sur le bébé à la naissance est de couper le cordon ombilical, ce cordon qui reliait l’enfant à sa mère via le placenta.
Pendant longtemps, le cordon était clippé avec une pince et la section se faisait juste au-dessus.
Il existait alors 1 ou 2 cm de cordon qui allait sécher et doucement se séparer de sa base : le futur ombilic.
Avantage de cette technique : la mère pouvait facilement atteindre la base du cordon et appliquer les produits antiseptiques conseillés.
Inconvénient : ce résidu de cordon devenait dur en séchant et pouvait gêner l’enfant quand celui-ci était placé sur le ventre quelques instants.
Il fallait donc enrober le cordon de compresses pour amortir le frottement et placer le bord de la couche sous la pince.
C’est pour pallier à ces inconvénients qu’aujourd’hui dans de nombreuses maternités, le cordon est coupé beaucoup plus bas, à quelques millimètres de sa base.
S’il y a moins de gêne pour l’enfant, les soins sont en revanche plus délicats.
Il n’y a donc plus de cordon mais un capuchon qui sèche et noircit pour créer un opercule formant couvercle sur l’ombilic.
Les mères ont beaucoup de difficultés à décoller ce capuchon pour appliquer par en-dessous les antiseptiques.
Avec l’assèchement qui tarde, il n’est pas rare de voir ce capuchon rester en place pendant une bonne quinzaine de jours.
Lire l’article : L’ordonnance de sortie de maternité
Le nombril
Le bourgeon ombilical.
Il peut arriver, qu’après la chute de l’ombilic, le centre du nombril ainsi constitué soit occupé par un petit nodule blanchâtre, plus ou moins suintant.
Ce bourgeon est banal et correspond à une hyper cicatrisation de la zone de rupture du cordon.
Le traitement est simple.
Non plus le bâton de nitrate d’argent d’antan, mais le badigeonnage de ce bourgeon avec un coton-tige imprégné de Bétadine® dermique deux fois par jour pendant
quelques jours.
Le nombril qui «sort».
Ici le nombril n’est pas rétracté comme normalement, en rond joliment plissé, mais sort en balle de ping-pong.
Surtout lorsque l’enfant contracte son ventre, c’est à dire quand il pleure.
Cette petite hernie n’a rien de dangereux. Même si en appuyant dessus cela provoque un «glou-glou» très peu apprécié par les mamans…
Elle correspond à l’extrusion de la zone intestinale centrale du ventre, rendue possible par l’immaturité transitoire des muscles abdominaux.
Les deux muscles longs qui vont du sternum au pubis ne sont en effet pas encore collés, comme ils le seront plus tard.
Il persiste ainsi, le long de cette ligne médiane ventrale, une faiblesse physiologique normale et transitoire.
Et cette faiblesse est maximum dans cette région du nombril.
Que l’enfant pousse alors, en pleurant, avec son bidon déjà bien tendu car rempli de lait, et la paroi musculaire s’ouvrira pour laisser sortir la «bulle».
Le traitement est simple.
S’il s’agit d’une petite cerise… On ne fait rien.
Si la taille est plus importante, telle une balle de ping-pong, le mieux est de créer une paroi artificielle.
En poussant doucement dans le ventre la hernie — avec un doigt — quand l’enfant est calme, puis en la fermant avec un ruban collant pour passer en pont au-dessus d’elle.
En tout cas, ne jamais placer sur la hernie un «bouchon» : boule de gaze, de caoutchouc, pièce de monnaie ou autre gadget, qui n’auraient d’autre effet que d’agrandir le
«trou».