Drame indicible, véritable hantise de tous les parents, la mort subite du nourrisson (MSN) qui survient chez un nourrisson de moins de un an, touche encore 250 enfants par an en France.
Si la fréquence de ces MSN a chuté de 75 % entre les années 90 et 99, depuis que fut imposé le couchage sur le dos pour tous les nourrissons, on assiste depuis les années 2002-2003 à la persistance de ce chiffre de 250 décès par an.
Il fut longtemps question, pour expliquer l’inexplicable, de parler « d’immaturité neurologique » ; de cette immaturité de la commande centrale du cerveau qui régit les battements du cœur, les mouvements respiratoires, l’immunité.
Cela reste vrai encore.
Mais cela reste désormais un diagnostic d’exclusion, car finalement, des causes peuvent être retrouvées. C’est pour cela que les médecins, en charge de ce lourd problème, parlent désormais de mort inattendue du nourrisson (MIN).
Quelle est la différence ?
Au-delà d’un changement apparemment sémantique, le concept de MIN, s’il correspond toujours à la survenue d’une mort « subite » chez le nourrisson, s’éloigne d’un concept présupposé d’inexplicable, de mauvais sort, sans cause décelable.
C’est grâce à l’organisation d’une véritable enquête très codifiée et systématique que l’on a pu a posteriori « expliquer » nombre de ces décès et organiser ainsi une prévention.
Tous ces éléments sont répertoriés et colligés au sein de centres de référence des MSN.
Si la MSN était organisée autour du concept de décès inexplicable chez un nourrisson de moins d’un an, la MIN élargit le champ d’appréhension en désignant : « Tout décès survenant brutalement chez un nourrisson de moins de deux ans alors que rien, dans ses antécédents connus, ne pouvait le laisser prévoir ».
Les règles de prévention de la MSN sont fondamentales !