Quand fera-t-il ses nuits

Question cruciale quand la fatigue pointe au son des cris de faim et qu’il faut se lever X fois la nuit pour nourrir ce bambin affamé. 

Super heureux êtes-vous de le voir plein de vie et grossir, mais s’ il pouvait dormir un peu plus la nuit et laisser ses parents récupérer…

Pour combien de temps doit-on faire une croix sur ce sommeil nocturne plein et entier dont le souvenir semble si lointain ?

Est-il vrai, comme vous avez peut-être pu l’entendre :

  • Qu’il faut attendre qu’il pèse 5 kg… ?
  • Qu’il « passe  au biberon » s’il est au sein… ?
  • Envisager de mettre de la farine dans le dernier biberon du soir… ?
  • Attendre ses deux mois, ses trois mois… ?

Non, tout cela est faux !

En vérité, rien ne pourra empêcher un bébé de pleurer de faim la nuit pendant un « certain temps ». Mais certains conseils sont de mise.

Explications et conseils :

 Le nycthémère, c’est-à-dire l’organisation des périodes jour-nuit, prend bien trois semaines à s’installer à partir de la naissance.

Rien n’est à espérer avant cette date !

Le jeune nourrisson a faim jour et nuit.

Sa moyenne de temps de sommeil et d’éveil -faim s’installe doucement. Mais la nuit, il a autant faim que le jour.

C’est normal et bénéfique pour lui.

Car la nature lui impose un apport calorique régulier.

A partir d’un mois et demi, les périodes de sommeil nocturne s’allongent, l’enfant dort plus longuement, d’une seule traite pendant la nuit.

Mais cela peut être de 20 H à  1 H 00, ou de 23 H à 5 H 00 par exemple.

Il faudra s’adapter à son rythme…

Pour favoriser l’installation du rythme jour -nuit et donc l’allongement des périodes de sommeil nocturne, il sera utile :

  • De rester dans la lumière quand vous lui donnez
    à boire le jour ;
  • De le coucher dans une pièce sombre quand il
    dort et s’endort.

 En cas d’allaitement au sein

C’est tellement merveilleux pour l’enfant : chaleur, contact charnel, odeur, que se surajoute au besoin nutritionnel une sensualité vite recherchée… en permanence.

La nuit aussi ! Et bizarrement, surtout la nuit dans les premières semaines. Comme si l’enfant prenait un malin plaisir à rester noctambule.

 

Il est nécessaire pour la mère de ne pas sombrer dans l’épuisement qui peut conduire à un état dépressif.

 

Pour ce faire : plusieurs points importants :

  • Dormez le jour, quand votre enfant dort lui aussi. Apprenez à rythmer votre biologie et vos occupations quotidiennes obligatoires sur le rythme de votre bébé.
  • Parlez-en à votre entourage ! Il n’y a rien de honteux à parler de fatigue et d’enfant épuisant,  car c’est la vérité : La maternité est belle mais difficile.
  • Et puis n’hésitez pas à « refiler le bébé » au papa qui pourra à son tour s’investir et vous soulager. Quand l’enfant pleurera de faim la nuit, c’est le père qui pourra donner le biberon préparé soit avec le lait en poudre habituel, soit avec votre lait maternel que vous aurez auparavant tiré avec un tire-lait.

 

Ne tardez pas trop à lui faire connaître son lit.

Puisque vous avez « donné » d’emblée, dans les réveils nocturnes, évitez d’en prendre pour plusieurs mois ou années !

L’enfant, au départ, s’endort habituellement dans vos bras. Après le premier mois, essayez progressivement de le placer dans son lit avant qu’il ne tombe dans son « coma digestif ».

Que progressivement, il perçoive ainsi l’odeur, l’entourage, le moelleux de son lit juste avant de s’endormir.

L’endormissement lui apportera la conviction que cet endroit, son lit, s’il est moins agréable que vos bras, moins chaud et moins remuant, fait désormais partie de son monde.

Et c’est ainsi que l’on évitera les éventuels futurs troubles du sommeil.

La rédaction

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