1 Les test cutanés
Les prick-tests
Ils consistent à introduire l’allergène dans l’épiderme(extraits commerciaux ou aliments natifs) par l’intermédiaire de piqûres épidermiques. Interprétés par rapport à un témoin, ces tests sont à lecture immédiate.
Les tests épicutanés ou patch-tests
consistent à mettre l’aliment au contact de la peau pendant 48 heures avec lecture à 72 heures. Là aussi, un test témoin sera associé.
Un seul test prêt à l’emploi existe : le Diallertest®
Ce test, vendu en pharmacie, est utilisé pour rechercher une APLV.(Allergie aux Protéines du Lait de Vache). Les deux patchs : Lait et Témoin sont collés à la peau pendant 48 heures. La lecture se fait le lendemain (72ème heure). Le test est positif si le patch lait L) provoque une réaction cutanée nettement plus marquée que le patch témoin (T).
Diallertest positif:
Les autres patch-tests sont réalisés avec des cupules (Finn chambers®) dans lesquelles l’aliment est placé et collé à la peau.
2. Les IgE spécifiques
C’est le dosage sanguin des anticorps IgE témoins de la réaction de l’organisme avec l’allergène alimentaire.
Le Trophatop ™ enfant détermine en une prise de sang la présence ou non des IgE spécifiques les plus courants dans l’allergie alimentaire (blanc d’œuf, lait de vache, arachides, moutarde, poisson, noisette, soja, blé, crevette, kiwi, viande de bœuf, sésame).
3. En pratique
Devant des signes cliniques immédiats et brutaux, les prick-tests et IgE spécifiques positifs sont la clé du diagnostic.
Devant des signes digestifs chroniques, les patch-tests sont souvent les seuls positifs.
Prick-tests positifs et IgE spécifiques positives signent la sensibilisation à l’aliment, mais il n’y a pas à proprement parler « d’allergie » à cet aliment que si l’ingestion déclenche une réaction clinique.
C’est ainsi que lors de la guérison d’une allergie alimentaire, c’est-à-dire lors de l’acquisition de la tolérance à l’allergène, un tiers des enfants garderont un test cutané positif.
4. Les autres arguments diagnostiques :
- L’éviction de l’aliment suspect qui vient annuler les manifestations cliniques. Cette éviction sera de toute façon indispensable en cas de manifestation aiguë pour éviter un accident plus grave.
- Les tests de provocation labiale (TPL) ou orale (TPO) : ils consistent, dans le cadre d’une surveillance hospitalière, à réintroduire sur le côté de la lèvre ou à faire avaler des très petites quantités de l’aliment suspect.
Rédaction : Dr Thierry Marck
Ref : » Questions clés en allergie alimentaire »
Pédiatrie Pratique -LEN médical- 3ème trimestre 2010
Pr Christophe DUPONT- St Vincent de Paul, Paris
Dr Fabienne Rancé- Hôpital d’enfants- CHU Toulouse
Dr Delphine de Boissieu – St Vincent de Paul , Paris
Dr Alain Morali –CHU hôpital Brabois Enfants, Vandoeuvre- les Nancy
Dr Pascale Dumond-CHU hôpital central, Nancy