Risque Allergique ?

La diversification alimentaire chez l’enfant à risque allergique

 

Les règles ont changé !

Il n’est plus question de différer l’introduction des premiers aliments chez l’enfant à risque allergique ou atopique.

 

Au contraire, le dernier rapport de l’ESPGHAN crée une petite révolution en conseillant :

  • D’une part de commencer la diversification alimentaire exactement comme chez n’importe quel nourrisson entre quatre et six mois
  • Mais surtout d’introduire rapidement les aliments réputés potentiellement allergisants (poisson, œuf, blé)
  • Et en tout cas, de ne pas différer trop longtemps l’introduction de ces aliments considérés comme anciennement allergisants, au risque de provoquer… une sensibilisation allergique !

C’est un peu le monde à l’envers pour beaucoup de mères… et de pédiatres !

Au total, si l’allaitement maternel pendant six mois reste la meilleure garantie pour éviter le risque allergique, l’enfant, dont les parents sont allergiques, a droit à une alimentation diversifiée normale sans exclusive dans le temps (quatre à six mois) et dans ses modalités.

« Les toutes dernières recommandations du groupe d’experts pédiatriques de l’Académie européenne d’allergologie et d’immunologie clinique (SP-EAACI) s’aligne d’ailleurs sur celles du Comité de nutrition de l’ESPGHAN en préconisant aussi une diversification entre quatre et six mois chez le nourrisson à risque d’allergie », signé P. TOUNIAN.

Néanmoins, en France, on reste prudent !

La SFP reste en retrait par rapport à l’ESPGHAN et émet les propositions suivantes :

  • exclusion de l’arachide au cours de la grossesse.
  • allaitement exclusif jusqu’à six mois avec éviction de l’arachide du régime de la mère.
  • à défaut d’allaitement maternel, ou s’il est nécessaire de le compléter, utilisation exclusive jusqu’à l’âge de six mois d’un lait HA dont l’efficacité a été prouvée par des études contrôlées. Les formules à base de lait de soja sont consensuellement contre-indiquées.
  • ne pas débuter la diversification avant l’âge de six mois.
  • différer au-delà d’un an l’introduction des aliments les plus allergéniques (kiwi, céleri, arachide, fruits à coques, crustacés). L’introduction de l’œuf et du poisson peut en revanche être envisagée au cours du deuxième semestre.

 

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