Les malaises

Ils se définissent par la survenue brutale et inopinée de signes qui inquiètent d’emblée l’entourage.

 

 

 

 

 

Ces signes peuvent être diversement associés :

  • Accès brutal de pâleur ou cyanose,
  • Arrêt temporaire de la respiration ou au contraire rythme respiratoire élevé,
  • Somnolence,
  • Hypotonie. L’enfant devient mou, non réactif,
  • Signes de lutte respiratoire,
  • Mouvements anormaux.

Devant ce tableau, il faut d’emblée appeler le 15.

En attendant les secours médicaux, il faudra :

  • Positionner l’enfant sur le côté (position latérale de sécurité),
  • Dégager les voies respiratoires, aspirer les sécrétions nasales,
  • Voire effectuer un bouche à bouche si l’enfant ne respire plus ; après avoir
    placé l’enfant sur le dos, épaules surélevées et tête défléchie en arrière.

La plupart du temps, l’enfant reprend rapidement du tonus, une conscience et une vigilance normales, une respiration régulière.

C’est le cas fréquent du malaise dit « vagal ».

Parfois, ce malaise dure et le bilan hospitalier en précisera la cause :

  • infection d’évolution brutale,
  • troubles du rythme cardiaque,
  • causes cérébrales, métaboliques ou autres.

Le malaise vagal

Il est dû à une activité excessive du système nerveux parasympathique, et notamment du nerf « vague ».

Cette hyperactivité du nerf vague entraîne un ralentissement du rythme cardiaque avec hypotension et baisse temporaire de l’oxygénation cérébrale.

Mais à quoi est due cette stimulation vagale ?

Très souvent, il s’agit de causes digestives au premier rang desquelles : le reflux gastro-oesophagien ( RGO)

La remontée brutale de lait a entraîné une « fausse route ». L’enfant a bloqué sa respiration pour éviter la descente dans les bronches.

Il peut s’agir également d’un réflexe syncopal lors de la remontée douloureuse acide de l’estomac vers l’œsophage.

Dans tous les cas, que ce RGO soit connu et traité ou méconnu jusqu’alors, il nécessite une prise en charge thérapeutique adéquate.

Les autres causes digestives sont plus rares : forme syncopale de l’invagination intestinale aiguë (IIA), de la hernie étranglée, d’une occlusion intestinale.

A noter que les pleurs du nourrisson peuvent aboutir parfois à un spasme du sanglot.

Il s’agit là d’un blocage respiratoire réflexe toujours transitoire, même dans sa forme syncopale, et totalement bénin.

Cet épisode ne correspond pas à un malaise vrai.

Réf : Dr Jean LAVAUD- Pédiatre réanimateur- Président du comité National de l’enfance – La revue des entretiens de Bichat – Entretiens de la petite enfance 2008

 

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