Atteinte infectieuse du liquide céphalo-rachidien (LCR) qui entoure les membranes cérébrales (les « méninges »), la méningite est depuis longtemps la hantise des parents et des médecins.
Les signes d’une méningite survenant chez le grand enfant sont bien
connus et redoutés par tous depuis longtemps :
- Fièvre élevée,
- Vomissements,
- Douleurs crâniennes,
- Raideur de la nuque,
- État général altéré,
- Gêne oculaire à la lumière,
- Position recroquevillée sur le côté.
Savoir agir avant
Si ces symptômes signent un tableau déjà constitué de méningite très probable, ils sont trop tardifs ; Alors que le diagnostic de méningite doit s’établir en amont sur des signes de risque et de présomption.
C’est le contexte médical de l’enfant qui doit conduira le médecin à rechercher une éventuelle atteinte méningée, en l’adressant à l’hôpital pour effectuer une ponction lombaire (PL), sans attendre un tableau évident.
Chez le nourrisson et le jeune enfant, il n’y a pas de signes spécifiques signant l’atteinte des méninges :
- Devant tout nourrisson qui présente :
- Fièvre élevée,
- Refus du sein ou du biberon,
- Nausées ou vomissements,
- Geignements,
- Torpeur, mollesse, hypotonie,
L’hospitalisation sera immédiate.
Le médecin fera des prélèvements pour rechercher une diffusion infectieuse dans le sang : hémoculture, et dans les méninges : ponction lombaire du LCR et mise en culture.
Une antibiothérapie sera instituée dès les prélèvements faits.
Un examen attentif du nourrisson recherchera une éventuelle cause locale infectieuse :
- Examen ORL (otite),
- Examen urinaire,
- Examen pulmonaire,
- Examen cutané.
Vaccin « anti-méningite » ?
De nombreux germes peuvent être responsables d’une atteinte méningée :
- L’haemophilus influenzae : le vaccin protecteur est contenu dans les vaccins Pentavac© et Infanrix© ,
- Le pneumocoque : le vaccin protecteur est contenu dans le vaccin Prévenar©,
- Le méningocoque : le vaccin protecteur (sérotype C) est contenu dans les vaccins : Neisvac©, Méningitec©. Voir chapitre vaccins
Fièvre et purpura
Le purpura est un petit point rouge cutané ne s’effaçant pas à la pression du doigt.
Il correspond à une fragilisation anormale des petits vaisseaux.
Un enfant présentant une fièvre et des points de purpura doit être hospitalisé sur le champ.
Le purpura fulminans est une atteinte septicémique et méningée due au méningocoque. C’est une urgence absolue.
Ponction lombaire
C’est le geste médical qui vise à recueillir le liquide céphalo-rachidien (LCR) dans l’espace sub-arachnoïdien.
Effectuée par un médecin, il consiste, après asepsie stricte, à ponctionner avec une aiguille fine l’espace situé entre la 4e et la 5e ou entre la 3e et la 4e vertèbre lombaire.
Le franchissement par l’aiguille de la dure-mère atteint le LCR qui sera recueilli en petite quantité pour analyse chimique et bactériologique.
Méningite virale ou bactérienne ?
Une fois la PL faite, l’examen du liquide céphalorachidien orientera souvent vers les deux grandes causes d’atteinte méningée : les méningites virales et les méningites bactériennes.
Les méningites virales ont un bon pronostic, sans séquelle majeure à redouter, et sont le reflet d’une maladie virale.
Les méningites bactériennes (haemophilus, pneumocoque, streptocoque) sont plus graves et exposent à des complications séquellaires de la sphère encéphalique, voire engagent le pronostic vital (méningocoque).
Dans tous les cas, la prudence sera de mise.
En cas de doute, on ne s’abstiendra pas de l’antibiothérapie avant d’être sûr que le résultat de la mise en culture du LCR ne revienne stérile de toute atteinte bactérienne.
La rédaction médicale