Végétations et amygdales

Rôle et localisation

Les végétations adénoïdes (VA) et les amygdales palatines sont deux organes lymphoïdes qui participent à l’élaboration de l’immunité. Au départ, elles sont donc utiles..

A l’arrivée il arrive qu’elles soient sources d’ennuis.

Soit parce qu’elles sont elles-même infectées, soit parce que leur volume crée un obstacle à la bonne aération du nez et de la gorge, avec retentissement sur la ventilation et l’oxygénation.

On peut donc être conduit à devoir les enlever.

Les VA sont situées dans l’arrière nez, invisibles à l’œil nu.

Le médecin ORL  les perçoit en effectuant une fibroscopie rhino-pharyngée. Elles sont également visibles sur une radiographie du cavum de profil.

Les amygdales sont visibles à l’abaisse-langue bouche ouverte, de part et d’autre de la luette.

Quand faut-il enlever les végétations ? 

Quand il ya hypertrophie des VA !

L’augmentation du volume des VA est alors responsable de rhino-pharyngites à
répétition et de troubles respiratoires : l’enfant « ronfle » en dormant et respire bouche ouverte.

L’audition est souvent, par voie de conséquence, perturbée ; Les sécrétions rhino-pharyngées allant s’accumuler vers le tympan pour créer une otite séreuse

L’intervention, si elle est décidée, se fait sous anesthésie générale de quelques minutes ; souvent chez l’enfant de plus de 2 ans.

Elle sera souvent associée à une action sur les tympans : paracenthèse ou pose de drains transtympaniques. Ses effets bénéfiques seront visibles rapidement : l’enfant respire mieux, ne ronfle plus, a le nez au sec et entend bien.

L’intervention n’expose pas à un risque d’asthme secondaire, comme cela a pu être rapporté parfois (1)

Quand faut-il enlever les amygdales ?

Dans 2 cas essentiellement : Lorsque les angines surviennent à répétition, et lorsque leur volume entraîne une obstruction ventilatoire responsable d’apnée du sommeil

1/ Les angines récidivantes

L’infection isolée de l’amygdale, l’angine, est rare chez l’enfant de moins de 2 ans. L’amygdale est, à cet âge, infectée comme tout le rhino-pharynx, par un épisode infectieux d’origine viral.

L’atteinte bactérienne (streptocoque – pneumocoque) est responsable d’une inflammation aigue de l’amygdale avec souvent des dépôts infectieux blanchâtres à sa surface. L’angine d’origine bactérienne nécessite une antibiothérapie.

« On considère que les angines sont (anormalement) récidivantes à partir de 3 par an 3 ans de suite, 5 par an 2 ans de suite ou 7 dans l’année »  (2)

2/ Les grosses amygdales avec obstruction ventilatoire

« L’enfant présente des amygdales très volumineuses avec un espace de moins de 1 cm entre leur bord interne » (2)

Surtout l’enfant est très gêné pendant son sommeil :

  • Il ronfle très fort toutes les nuits, même en dehors des rhumes,
  • Il cherche de l’air en prenant des positions étranges lors du sommeil : tête projetée en arrière ou bien sur le ventre fesses en l’air,
  • Il existe un syndrôme d’apnée obstructive : « le flux aérien naso-buccal s’arrête plus de 10 secondes avec persistance d’efforts respiratoires survenant plusieurs fois par heure au cours du sommeil » (2)
  • Sont notés également : un sommeil agité, des réveils nocturnes, des sueurs et un bavage nocturne.

Devant ce tableau une seule solution s’impose : l’ablation des amygdales.

D’autant qu’il n’y a pas de solutions médicales : « Il n’existe actuellement aucun     médicament qui puisse diminuer de façon stable le volume des amygdales » (2)

« Il y a un consensus professionnel pour porter l’indication opératoire sur l’interrogatoire et l’examen clinique, sans examens complémentaires » (2)

« Pour éviter les effets délétères des désaturations nocturnes répétées (perte d’oxygène) sur le cerveau et sur le cœur, la seule solution est l’amygdalectomie » (2)

 


LA MINUTE DE LA SANTE par NANTES7

 

Le Comité de Rédaction

Références:

(1) G.Dutau- Toulouse – Diagnostic et prise en charge des affections ORL et de     l’asthme – Médecine et Enfance Mars 2010)

(2) M. François – Service ORL Hôpital Robert-Debré, Paris

Pédiatrie Pratique N° 213, Déc 2009

 

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