Infections urinaires

Savoir les dépister

Les infections urinaires font partie des infections bactériennes les plus fréquentes chez l’enfant.

Elles sont à rechercher dans plusieurs cas :

Soit qu’il existe une fièvre inexpliquée qui perdure plusieurs jours, soit que l’enfant présente des signes anormaux : il devient grincheux, mange ou boit moins bien, n’est pas « comme d’habitude ».

Les signes proprement urinaires : rougeurs, émissions d’urines plus fréquentes ou douloureuses, sont souvent absents.

En sachant que, s’il s’agit d’un nourrisson, toute fièvre doit être rapidement explorée en ville ou à l’hôpital.

Les examens de laboratoire

S’il est ordonné un examen d’urines (ECBU = examen cytobactériologique des urines), il s’agira de collecter un échantillon d’urines chez l’enfant de la manière la plus hygiénique possible.

Chez le jeune enfant, cela n’est pas évident.

Le pharmacien vous procurera des collecteurs d’urines sous forme de sac en plastique qu’il vous faudra coller sur le périnée de l’enfant.

Une fois ce sac en partie rempli, deux solutions : ou bien vous pouvez aller rapidement déposer l’échantillon au laboratoire ou, si vous êtes occupés, vous mettrez en attendant ce recueil au frigo.

Le résultat de l’examen vous parviendra dans les 48 heures, le temps que la mise en culture et l’identification du germe responsable aient pu se faire.

L’infection urinaire est prouvée si le nombre de germes est supérieur à 105 germes/ml et si l’examen montre un nombre élevés de leucocytes (globules blancs) et de cellules épithéliales.

Le traitement

Il dépendra du résultat de l’antibiogramme, test étudiant l’efficacité d’un panel d’antibiotiques sur le germe identifié.

Si le traitement a été commencé avant le résultat du laboratoire, il sera adapté au vu des résultats.

 

Les infections récidivantes

Elles nécessitent l’avis d’un urologue infantile qui décidera de l’intérêt ou non de faire des examens particuliers, à la recherche d’un obstacle à la circulation du flux urinaire, car s’il y a obstacle à l’écoulement urinaire, il y a stagnation, parfois reflux en amont et risque
d’infection.

Cet obstacle peut se situer à plusieurs niveaux :

  • Au niveau du rein lui-même,
  • Sur le trajet de l’uretère,
  • Au niveau de la jonction uretère/vessie,
  • A la jonction vessie/urètre.

Des examens particuliers seront nécessaires, isolés ou associés : cystoscopie, cystographie, échographie, scintigraphie, urographie intraveineuse.

Parmi les causes fréquentes d’infections récidivantes dues à un obstacle, fonctionnel ou organique :

  • le reflux vésico-urétéral,
  • Le méga-uretère,
  • Les valvules urétrales.

Le traitement consistera à lever l’obstacle, s’il y en a un, en association avec un traitement médical.

La pyélonéphrite aiguë

L’infection urinaire atteint ici directement les tissus du rein. Il s’agit donc d’une infection sévère.

La fièvre est élevée et est souvent le seul symptôme.

Chez le nourrisson, cette fièvre peut s’accompagner de pleurs, d’un refus de boire, de signes digestifs.

Le bilan et le traitement se feront la plupart du temps à l’hôpital.

Le bilan initial évaluera le degré d’atteinte rénale, uni- ou bilatérale.

Le traitement immédiat (consensus AFSSAPS 2007) commencera par un traitement antibiotique donné par voie intra-veineuse (Céphalosporine dite de troisième génération), relayé ensuite par voie orale.

Le traitement d’entretien sera ensuite instauré pendant plusieurs mois.

 

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