Les difficultés de la rupture mère-bébé
Le jeune bébé, nouveau-né et nourrisson de moins de trois mois s’endormira souvent dans les bras de sa maman……
Cette rupture avec le contact maternel quand l’enfant se retrouve seul dans son lit peut parfois ne pas être appréciée, et le bébé s’agite un peu, se met parfois à pleurer : « j’étais au chaud avec toi, je me retrouve seul dans une surface dure, immobile et froide, ça ne me plaît pas du tout ».
Pour pallier à cette séparation mère-bébé, l’utilisation du balancement dans un berceau est encore largement pratiquée de par le monde.
Ce bercement rassure le bébé. Il sait que sa mère ne l’a pas quitté. Il entend sa voix qui lui chante une chanson.
En Occident, l’achat d’un berceau n’est plus trop de mise. On préfère investir rapidement dans un seul lit : le lit à barreaux que l’enfant utilisera de nombreuses années. S’il faut le bercer, cela se fera en remuant la poussette…
Le respect de la physiologie intra-utérine
Dans les premières semaines de vie, bébé garde la mémoire sensorielle de sa vie intra-utérine des derniers mois. Elle est à respecter.
Le fœtus était replié sur lui-même, un peu en boule, les bras et les jambes en flexion, au chaud, bercé par les ondulations liquidiennes du liquide amniotique, et habitué au son de la voix de sa mère. Dès la naissance, la rupture s’est établie : l’enfant est déplié, pesé, toisé, habillé, nettoyé, baigné de manière plus ou moins brutale, au milieu des bruits violents et étrangers. L’enfant a perdu ses repères, surtout il a perdu le contact, l’enveloppement sécuritaire qu’il connaissait : les parois de l’utérus.
Si le bercement maternel peut lui faire retrouver le souvenir des ondulations reçues, il n’a toujours pas retrouvé le repère des limites physiques autour de son corps, ce qui peut l’angoisser et perturber l’endormissement.
Deux procédés peuvent venir réconforter pendant quelques semaines le bébé en lui faisant retrouver l’enveloppement qu’il recherche :
– L’emmaillotage est cette pratique ancienne et traditionnelle qui consiste à envelopper le nouveau-né dans un morceau de tissu. Longtemps décrié par ceux qui ne voyaient là qu’une entrave à la liberté de mouvements, elle correspond cependant à ce besoin exprimé par les bébés pendant les premières semaines : pouvoir se situer au milieu d’un espace précis et rassurant.
– Le Cocoon baby est un matelas coussin qui épouse au mieux l’anatomie du bébé en lui procurant un contact plus net qu’un simple plan de matelas, mais attention ! Il faudra bien vérifier que l’enfant n’appuie pas sa tête toujours du même côté pour dépister à temps une plagiocéphalie.
Voir aussi le chapitre; les troubles du sommeil
La rédaction