Comment éviter les troubles du sommeil ?

Préambule :

Votre enfant qui vient de naître est un immense réservoir de stimuli et un réservoir très intelligent !

Il reçoit un stimulus ? Il s’en souvient !

C’est un stimulus de plaisir ?

Il sera immédiatement mémorisé et très vite recherché, revendiqué.

Ce stimulus se répète ? Il s’intègrera très vite à son entité globale.

Cette merveilleuse « éponge » affective qu’est votre enfant perçoit tout et s’en souvient.

Son seul langage pour retrouver cette sensation de plaisir dont il se sent privé : les pleurs ! car, dans les pleurs, il y a à la fois :

Le besoin : je pleure pour alerter que j’ai faim, par exemple.

Mais aussi :

L’envie : «J’étais bien, je ne suis plus bien, je pleure pour être bien à nouveau.»

Lire l’article : Bébé pleure trop.

Le grand problème évidemment est de savoir être assez « parents » pour lui procurer amour et plaisir, mais de bien faire la part entre le besoin à respecter et l’envie à contrôler.

Sans en faire « trop », sans lui donner des « habitudes de plaisir » qu’il faudra abandonner plus tard et qui pourraient n’être que le reflet de nos propres angoisses ou inquiétudes, inutiles et nocives pour le futur.

Dur de s’y mettre si tôt, à ce métier de parents !

Par définition, nous ne sommes pas préparés au job malgré notre anticipation ! Ça nous tombe dessus et nous faisons avec.

Au mieux. Avec amour évidemment !

Sur le plan pratique…

D’abord, « profitez » bien de votre bébé ; à la maternité puis à la maison. De ces moments d’osmose affective qui passent si vite…

  • Embrassez-le,
  • caressez-le,
  • parlez-lui,
  • bercez-le,
  • profitez de ces instants magiques,
  • de cette rencontre longtemps attendue et espérée,
  • imprégnez-vous l’un de l’autre,
  • faites connaissance…

Mais en même temps, prenez de bonnes résolutions !

Très vite :

Ne le laissez plus s’endormir complètement et systématiquement dans vos bras. Dès que vous sentez qu’il est « mûr », prêt à s’enfoncer dans le sommeil, couchez-le dans « son » lit.

Ne le laissez pas s’endormir dans le baby- relax, sur le canapé, dans le salon, sur votre lit…

Apprenez-lui « son » lit.

Ce lit peut se trouver déjà dans sa chambre, s’il en a une, ou dans la vôtre.

L’enfant s’y endormira :

  • au calme, à l’écart des bruits domestiques des pièces avoisinantes (télé, cuisine)
  • avec une lumière tamisée, une musique douce…

Il a le ventre plein ?

Il a été changé ?

Il a fait son rot dans les dix minutes ?

Bébé est alors placé dans son lit et s’endort au milieu de vos caresses, de vos murmures, de votre odeur.

Que faire si l’enfant pleure dès qu’il se retrouve dans son lit, après un biberon ou une tétée ?

Attendez d’abord quelques minutes… Ne vous précipitez pas !

Si les pleurs continuent :

Prenez-le dans vos bras, en restant au pied de son lit. Il s’arrête de pleurer ?

Recouchez-le, en le rassurant, lui parlant, le caressant. Il s’endort ?

Parfait ! Il voulait vérifier que vous n’étiez pas loin…

Il ne s’arrête pas de pleurer dans vos bras ou re-pleure dès qu’il est remis dans son lit ?Bon !

On va vérifier à tout hasard s’il n’a pas encore faim ce glouton…

On « rouvre la boutique » s’il est au sein, ou on prépare un petit biberon, et on voit…

Il tête un peu par réflexe et s’assoupit très vite ?

Allez hop, au lit !

Il s’endort ?

Parfait ! Il voulait juste un petit « dessert » !

Mais si votre bébé, bien rassasié, repousse sa chansonnette dès qu’il est remis au lit… Alors là ! Il est impératif de le laisser pleurer ! !

Combien de temps ? Le temps qu’il faudra ! 

C’est dur, ça brise le cœur, mais il faut tenir !

Sinon… Si vous allez le sortir de son lit, il saura, pour les prochaines fois, qu’il lui suffira de pleurer plus longtemps et plus fort pour vous voir arriver.

Tous les jours, maintenez le cap.

Et ne vous laissez pas voler votre organisation patiemment construite.

Ne laissez pas la grand-mère, qui « passait par là », s’émouvoir de ce pauvre chéri qui pleure, le prendre dans ses bras et l’emmener dans un de ces tangos d’endormissement dont elles ont le secret.

Ce serait vous casser la baraque !

Les parents doivent rester les seules personnes habilitées à coucher leur jeune nourrisson.

Les commentaires sont fermés.