Vaccin anti-hépatite B

L’hépatite B est une maladie grave. Elle est à l’origine de 1 500 décès en 2001

« Seuls 29 % des enfants de moins de deux ans sont vaccinés en France, contre 97 % en Espagne, 95 % en Italie et 81 % en Allemagne. 

Six adolescents français sur dix vont entrer dans la période à risque sans être protégés » (Professeur Daniel Florent, président du Comité technique des vaccinations).

Pourquoi un faible taux de vaccination en France ?

Parce que nous avons eu droit en France à un débat soulevé par l’éventuelle relation entre vaccination contre l’hépatite B et la survenue d’une sclérose en plaque (SEP).

Les nombreuses voies qui se sont exprimées pour démontrer l’innocuité de la vaccination ont souvent été contrées par la relance de ce débat dans les médias.

Qu’en est-il donc de cette relation supposée vaccination hépatite B et survenue de SEP ?

Aussi bien pour les experts Infovac (bulletin Infovac-France, vol. 6, n°8-9) que pour la Commission nationale de pharmacovigilance de l’AFSSAPS, que pour le Haut Conseil de la Santé Publique, que pour l’OMS, leurs conclusions sur les dernières études  d’une relation supposée est la même :

Ces études n’apportent aucune évidence que la vaccination contre l’hépatite B soit associée à un risque accru d’atteinte démyélinisante du système nerveux central… L’hépatite B reste un problème de santé publique en France.

Ils recommandent le renforcement de la mise en œuvre de la politique vaccinale, compte tenu des faibles couvertures vaccinales actuelles.

Mais… « pour convaincre, la vérité ne suffit pas toujours » (Isaac ASIMOV).

Puisque le vaccin du virus de l’hépatite B est transmis par voie sexuelle ou sanguine pourquoi vacciner tous les enfants bien que cette population ne soit que peu exposée au risque d’affection AVHB ? (en dehors de la transmission mère/enfant).

La justification de ce choix repose sur l’efficacité maximale du vaccin à cet âge de la vie, et sur la protection apportée qui est de très longue durée ; mais c’est vrai qu’il n’y a pas d’ « urgence » à vacciner les nourrissons sauf cas particulier.

L’urgence concerne les préadolescents et les adultes à risque.

La rédaction : Dr Thierry Marck

Références :

– AFSSAPS

« Vaccin hépatite B et affections aiguës démyélinisantes dont la sclérose en plaque » J. GAUDELUS, service de pédiatrie, hôpital Jean Verdier, Bondy, Université Paris XIII.

– Haut conseil de la Santé Publique

– Professeur Ph. REINERT « réalités pédiatriques n° 134, novembre 2008 ».

 

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