L’AM en France

Les chiffres du taux d’allaitement maternel en France.

Au huitième jour : 60 % en 2003 contre 52 % en 1998.

Durée moyenne de l’allaitement : huit semaines (observation « les laits de relais »)

Motif du sevrage : reprise du travail (45 %), bébé réclame trop souvent (37 % )

Taux d’allaitement en Europe : (au huitième jour)

  • Norvège : 98 % ;
  • Suisse : 92 % ;
  • Allemagne : 85 % ;
  • Royaume-Uni : 63 %.

 

Pourquoi un taux d’allaitement si bas en France ?

La reprise du travail ?

Des facteurs culturels ?

« Allaitement et reprise du travail sont considérés comme incompatibles par de nombreuses mères qui ont en tête un certain nombre d’idées fausses largement répandues : le sevrage doit se préparer tôt, le bébé doit s’habituer au biberon, allaiter et travailler est fatiguant, au point que certaines mères se questionnent sur l’intérêt de démarrer l’allaitement qu’il faudra de toute façon interrompre rapidement.

Autre facteur souvent évoqué : les lois sociales françaises peu propices à la conciliation travail-allaitement et les congés de maternité relativement courts par rapport à ceux des pays du nord de l’Europe.

Or, dans un pays comme la Suède par exemple, il apparaît que les taux élevés d’allaitement sont la conséquence non pas tant d’un allongement de la durée des congés maternité, mais plutôt d’une politique générale de soutien et d’une formation globale de tout le personnel
soignant.

Par ailleurs, la durée des congés maternité en France est à peu près identique, parfois supérieure à celle des autres pays européens, et pourtant nos taux d’allaitement sont les plus bas d’Europe, juste avant ceux de l’Irlande.

Aux États-Unis, au Japon, en Allemagne, où les lois sociales sont moins avantageuses, les taux d’allaitement sont supérieurs à ceux de la France.

Les lois sociales ne peuvent donc, à elles seules, expliquer un phénomène qui est en fait multifactoriel.

Le travail des femmes, très développé en France, culturel et historique, entre également en ligne de compte.

Ainsi, la motivation de la mère, renforcée par le soutien de l’entourage professionnel, familial et médical, est la clé de la réussite du projet. »

(d’après la communication du Docteur Camille Schelstraete. Symposium de l’AFPA – Grenoble ; juin 09. Rédaction Hélène Collignon. Thèse Médecine et enfance).

 

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