Ce sevrage sera le plus progressif possible.
– Dans l’intérêt « plastique » de la glande mammaire maternelle : plus son volume diminue progressivement, plus l’esthétique future du sein, abandonnant son rôle nutritionnel, sera préservée.
– Dans l’intérêt psychologique de l’enfant, qui abandonnera (pour la deuxième fois) sa mère, d’autant moins difficilement qu’il aura pu apprendre et finalement apprécier, faute de mieux, l’alimentation au biberon.
Un minimum de 15 jours est nécessaire pour réaliser en douceur un sevrage complet.
Vous aurez ainsi à planifier, en fonction de la date prévue du sevrage définitif, la diminution du nombre de tétées et l’introduction régulière et progressive des biberons.
Ce sevrage progressif vous conduira ainsi, tout naturellement, à la réduction rapide de la production de votre lait et, en fin de course, quand vous l’aurez décidé, à l’arrêt de toute lactation.
Il se peut néanmoins qu’une lactation résiduelle persiste après le sevrage du bébé. Le médecin vous prescrira alors un traitement pour arrêter toute production (Parlodel®)
Parfois – oh surprise ! – l’enfant refuse totalement le biberon.
« Le sein de ma mère ou rien, na ! ».
Il est rare en effet que l’enfant ne fasse pas – au minimum – quelques difficultés lors du passage à l’allaitement par biberon.
D’abord, ce n’est pas la même façon de téter : il ne s’agit plus seulement de presser un mamelon, mais également de découvrir un nouveau mouvement d’aspiration, et puis surtout, bébé se dit : « Mais qu’est-ce que c’est que ce truc !
C’est tout froid, inerte, sans odeur, sans saveur… Beurk ! »
Un gros dilemme s’installe, en même temps qu’une culpabilisation de la mère, très triste de priver son enfant de son plaisir préféré.
Que faire ?
Outre la douce persistance dans les essais de biberons, on pourra tenter d’appeler au secours le père ou la grand-mère, dont les sécheresses glandulaires inciteront peut-être l’enfant à ne plus rechercher l’odeur du lait maternel et à faire contre mauvaise fortune… finalement « bon biberon ! »