« En France, les aliments les plus impliqués dans l’allergie alimentaire de l’enfant sont: (1)
•Le lait de vache : 11,9 %
- L’œuf : 9,4 %
- Le kiwi : 9 %,
- L’arachide : 8,2 %,
- Le poisson : 7,8 %,
- Les fruits à coque : 7,8 %,
- Les crevettes : 5,3 % (1)
L’allergie aux protéines du lait de vache (APLV)
Voir l’article : APLV.
L’allergie à l’œuf
L’allergie alimentaire à l’œuf de poule (blanc d’œuf) survient chez 1,6 à 2,8 % des enfants. Les signes cutanés : eczéma et urticaire sont les plus fréquents.
Le diagnostic : prick-test, test de provocation orale en milieu hospitalier, IgE spécifiques positives au blanc d’œuf.
Le traitement : c’est l’éviction de tous les produits contenant de l’œuf : aliments, cosmétiques, médicaments. Ce travail d’élimination est une vraie sinécure impliquant la lecture permanente des étiquettes pour proposer des menus adaptés.
La réintroduction sera dépendante de la diminution du taux d’IgE. Elle sera confirmée par le TPO réalisé en milieu spécialisé.
L’évolution a un bon pronostic : 50 % des allergiques sont guéris à un âge moyen de trois ans, 66 % à 5 ans, mais certains enfants développeront plus tard une allergie respiratoire asthme).
L’allergie à l’arachide
Sa fréquence augmente, même si elle reste faible, estimée pour la France à 0,6 %. Les symptômes sont souvent sévères et peuvent survenir par simple contact cutané avec l’arachide.
Là aussi, l’apprentissage de lecture des étiquettes est fondamental pour les produits préemballés.
A noter que l’huile d’arachide du commerce, purifiée de ses composants allergisants, peut être consommée par l’enfant.
L’évolution de ces allergies est durable et ne s’atténue que peu avec le temps.
Les autres allergies alimentaires
La liste n’est pas exhaustive car, de fait, tous les aliments peuvent conduire à une allergie alimentaire puisqu’ils contiennent des protéines. De plus, le changement de nos comportements alimentaires vient augmenter les risques. (1)
Les poissons
Les fruits à coque (noisette)
Les crustacés : essentiellement la crevette
La noix de cajou.
Les réactions sont déclenchées dans les trois quarts du temps dès la première ingestion. L’allergie à la pistache est souvent associée.
Le sésame
Il est présent dans l’alimentation mais aussi dans les cosmétiques et les médicaments. Cette allergie alimentaire est fréquente en Israël.
Le kiwi :
Les manifestations initiales sont souvent buccales. Une allergie associée au latex doit être recherchée.
Lait de brebis et lait de chèvre
Cette allergie concerne les enfants d’âge scolaire. Les symptômes sont souvent sévères. Il n’y a pas d’allergie associée au lait de vache.
la fraise:
Elle fait partie des « fausses allergies alimentaires » par libération d’histamine provoquant des poussées d’urticaire. (2)
Rédaction : Dr Thierry Marck
(1) Ref : » Questions clés en allergie alimentaire »
Pédiatrie Pratique -LEN médical- 3ème trimestre 2010
Pr Christophe DUPONT- St Vincent de Paul, Paris
Dr Fabienne Rancé- Hôpital d’enfants- CHU Toulouse
Dr Delphine de Boissieu – St Vincent de Paul , Paris
Dr Alain Morali –CHU hôpital Brabois Enfants, Vandoeuvre- les Nancy
Dr Pascale Dumond-CHU hôpital central, Nancy
(2) Ref : « Quand le système immunitaire s’emballe » – Nutrition Infos
N° 13 3ème trimestre 2010 – rédaction : Alice Benoit