La peau de bébé

Avoir une peau de bébé !

C’est le modèle cutané parfait recherché par les adultes et les fabricants de produits cosmétologiques : une peau lisse, douce, élastique.

Mais cette peau est fragile et nécessite des soins particuliers.

 

Les particularités physiologiques de la peau de bébé.

La peau est encore immature et diffère de celle de l’enfant âgé et de l’adulte ; la maturité sera complète vers 10 ans.

  1. L’épiderme et la couche cornée** sont plus fins ; la perméabilité de la peau est augmentée aux produits déposés ou aux agents infectieux (1).
  2. Le pH de la peau est alcalin et augmente la sensibilité aux infections (1) (2)
  3. Les glandes sudoripares sont présentes mais peu fonctionnelles et n’évacuant
    suffisamment pas la chaleur corporelle (1) (2).
  4. Les glandes sébacées sont au contraire très actives et produisent du sébum parfois en excès (1) (2).
  5. Les cellules pigmentaires, les mélanocytes, ne produisent pas de mélanine pour protéger des rayons ultra-violets (rayons UV).
  6. Le rapport entre la surface cutanée et le poids est multiplié par 3 ou 5 chez les nouveau-nés, ce qui correspond à une surface d’échange avec l’extérieur très importante et donc à une concentration plasmatique plus élevée des produits
    appliqués sur la peau (1).

Les conséquences médicales pratiques liées à cette physiologie particulière de la peau

Le jeune nourrisson est plus exposé à certains problèmes cutanés locaux.

– Hyperactivité des glandes sébacées peut entraîner deux problèmes fréquents, tel :

– L’immaturité cutanée peut favoriser les infections cutanées.

La plus fréquente est l’impétigo, provoqué par le streptocoque ou le staphylocoque.

A l’occasion d’une écorchure, d’une lésion de grattage, d’une piqûre de moustique, d’une peau irritée par un frottement, apparaît une bulle puis des lésions croûteuses jaunâtres qui s’étendent et se multiplient.

Fortement contagieuses, ces lésions nécessitent un traitement rapide et efficace : détersion des croûtes, antiseptiques et antibiotiques locaux ; antibiothérapie générale en cas de lésions étendues et disséminées.

Il est aussi plus exposé à certains risques généraux

– Le coup de chaleur est, chez le jeune bébé, très risqué en cas d’environnement de chaleur importante. L’évacuation de chaleur par les glandes sudoripares étant très limitée, le nourrisson est en situation identique à celle d’une « cocotte minute », sans valve de sécurité.

– Le coup de soleil peut survenir par déficit des protections pigmentaires cutanées et justifie de manière absolue l’interdiction de l’exposition solaire et le respect des règles de protection antichaleur et antisolaire.

Nécessité d’une hygiène corporelle adaptée.

Produits cosmétologiques ? Lesquels ?

L’industrie des produits cosmétologiques pour bébé étant florissante et les produits cosmétologiques nombreux et variés, que faut-il choisir ?

Le lavage à l’eau claire n’élimine pas sur tout le corps les salissures et n’empêche pas la duplication excessive des germes, surtout au niveau du visage.

A favoriser :

  • Les savons surgras,
  • Les pains dermatologiques ou gel moussant à pH neutre.

A éviter : Les bains moussants trop irritants pour la peau de bébé.

Les laits de toilette ont un pouvoir nettoyant faible. Utilisés pour nettoyer le visage ou les fesses, ils nécessiteront un rinçage correct.

L’eau thermale  peut être utilisée sur le visage.

Les bains

Bébé sera baigné tous les jours ou tous les deux jours. C’est selon.

L’eau sera tiède. La durée ?

Pas trop prolongée, de l’ordre de 5 minutes pour éviter le dessèchement de la peau. (3)

L’hydratation de la peau après le bain ?

Elle n’est pas indispensable, mais permet en tout cas de masser agréablement son bébé.

En cas de peau asséchée par le froid (dartre), en cas d’eczéma atopique, l’application de crèmes émollientes ou de lait s’impose pour établir une hydratation satisfaisante. (Une
fois la crise inflammatoire résolue).

Référence : 

(1)  www.rendezvouscosmeto.com

(2)  C. Jézéquel  http://www.med.univ-rennes1.fr/ mise à jour : 03/ 04/1999

(3)  U Blume-Peytavi U et al. Bathing and cleansing in newborns from day one to first year – EADV 2009 ; 23 :751-9

 

Les commentaires sont fermés.