C’est donc bien un petit mec ! Et ça se voit !
Mais ce zizi, j’en fais quoi ? Réponse : RIEN !
A la maternité :
Le pédiatre a vérifié que « tout est en place » : les bourses sont bien remplies par les testicules, et le zizi est en pleine possession de ses fonctions… liquidiennes pour l’instant et reproductrices pour plus tard.
Souvent, le médecin, en manœuvrant doucement, ira légèrement ouvrir le capuchon préputial qui entoure quasi-complètement le gland, juste pour faire apparaître visuellement le méat urinaire, et c’est tout !
Quant à vous :
Pendant les mois qui viennent, vous n’avez strictement rien à faire.
Certains médecins pourtant, plus ou moins indécis quant à la conduite à tenir, en arriveront peut-être à vous « refiler le bébé », et vous conseilleront de « tirer » ! sur le zizi régulièrement au moment de la toilette…
Cela n’a aucun intérêt, d’une part parce que cela ne veut rien dire : « tirez dessus » ! jusqu’où ?… Comment ?… et puis parce qu’aucune mère ne va se risquer à faire mal à son bébé.
Elle ne sait pas s’y prendre et c’est normal, et de toute façon, elle s’arrêtera aux premières agitations du bébé qui signale qu’il n’apprécie pas du tout ;
et puis également parce qu’il est hors de question d’angoisser la mère à chaque toilette : la corvée du zizi… et de créer une situation de stress réciproque dans un moment qui se veut calme et privilégié.
Donc, aucune manœuvre sur ce zizi.
On ne nettoie, on le savonne comme le reste du corps, mais on le laisse en paix !
Par contre, c’est au médecin…
Lors des consultations régulières, de s’occuper un peu du zizi comme du reste, et de vérifier que le capuchon préputial n’est pas trop serré.
Et, s’il est serré, de manœuvrer, là encore doucement, pour faire apparaître à nouveau le méat urinaire.
C’est en ouvrant ainsi régulièrement et progressivement ce capuchon que l’on évitera plus tard un éventuel phimosis, et que l’on pourra plus facilement, dans quelques mois, libérer complètement s’il le faut le gland, en le décalottant du prépuce.
Le phimosis correspond à l’incapacité du gland à sortir de son capuchon, parce que le bout du prépuce, le capuchon, est devenu fibreux, moins souple.
Et si jamais l’on arrive, en forçant, à faire néanmoins sortir le gland, il y a le risque de ne pas pouvoir le faire « rentrer », ce qui crée un paraphimosis nécessitant parfois une intervention chirurgicale urgente.
Plus tard, quand bébé sera plus grand : le décalottage ?
C’est la manœuvre de séparation manuelle du gland et du prépuce.
Certains médecins prônent plutôt l’abstention, notamment les médecins d’Europe du nord, qui ont beaucoup publié sur la question et préfèrent laisser faire la « nature ».
D’autres sont moins convaincus d’une ouverture spontanée du prépuce, surtout quand on observe parfois des glands toujours solidement « emprisonnés » dans leur capuchon, en pleine période de puberté !…
Par ailleurs, les petites zones graisseuses qui protègent cette jonction gland-prépuce peuvent parfois se nécroser et s’infecter, conduisant à un « zizi » rouge et gonflé. Le décalottage est alors la seule alternative.
Ce qu’il faut en tout cas, de manière logique, c’est éviter d’en arriver à des circoncisions autres que celles décidées pour des motifs religieux.
Eviter cette circoncision pour phimosis parce qu’on a « oublié » de s’occuper du zizi au cours des années.
A noter cependant qu’au décours d’épisodes répétés ou sévères d’infection urinaire, certains urologues seront enclins à favoriser le décalottage, voire la circoncision.
Le positionnement du méat urinaire
Parfois, le méat urinaire, l’orifice urétral, n’est pas placé au bon endroit.
Au lieu de se situer au sommet du gland, il est excentré, placé vers le bas ou parfois sous le gland, à la jonction avec la verge.
Il s’agit d’une petite malformation : l’hypospadias. L’urologue infantile consulté décidera, en fonction de sa topographie, du type et de la date de l’intervention chirurgicale réparatrice.