Dur de s’endormir !

Le piège s’est installé doucement… souvent au sortir de la maternité, de retour à la maison.

Au début, tout paraît simple.

Le nourrisson boit et s’endort sans problème :

  • dans les bras ;
  • ou contre le sein, parfois le mamelon encore dans la bouche ;
  • ou sur la mère allongée, ventre contre ventre ;
  • ou joue contre joue, pendant la fameuse promenade pour faire le rot ;
  • parfois une tétine déjà dans la bouche…

L’enfant est ensuite déposé dans son lit et il dort calmement plusieurs heures, jusqu’à la prochaine crise de faim. Tout baigne !

Au bout de quelques semaines, les choses se compliquent :

  • L’enfant mis au lit n’était apparemment qu’assoupi…
  • Et, n’appréciant plus d’être tout seul sur un plan immobile, froid, sans bercement, sans contact « chaleureux », il se met à pleurer…
  • On le reprend dans les bras. Peut-être a-t-il encore faim ?
  • Et hop ! Un petit coup à boire ! L’enfant tétouille quelques instants puis se réassoupit tranquille dans les bras.
  • « Re » mise au lit ;
  • « re » pleurs ;
  • « re » bras ;
  • « re » tétouillis… et ron et ron petit patapon

Bébé est finalement, doucement mais sûrement, en perfusion lactée permanente dans les bras et refuse son lit.

Quelque temps plus tard…

L’enfant pleurant systématiquement dès qu’il est placé dans son lit, ou se réveillant au bout de cinq minutes, les parents ont contourné le problème :

– En organisant systématiquement un long bercement dans les bras ou la poussette ( ?…)

– Mais bientôt, n’ayant plus la patience ni l’énergie de faire des kilomètres avec bébé dans les bras, une nouvelle technique est trouvée, finalement très pratique et qui arrange tout le monde : bébé est allongé sur le canapé ou placé dans son baby-relax, et il partage l’animation de la soirée…

Il finira par s’endormir devant la télé, les films, débats ou jeux télévisés, la fatigue ayant eu enfin raison de lui.

Dans une version encore plus sévère, on pourra être amené :

– soit à laisser s’endormir bébé dans le lit conjugal,

– soit à le faire bénéficier d’une sympathique promenade nocturne en voiture autour du pâté de maisons voisin pour enfin le voir « s’écrouler ». C’est la cata !

Enfin endormi, l’enfant est très délicatement pris dans les bras d’un parent, emmené sans bruit vers son lit où il est allongé tout aussi délicatement, telle une bombe à retardement.

Amère victoire, car la nuit des parents sera courte…

Les réveils nocturnes

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