Si la douleur est très intense, l’enfant peut même bloquer sa respiration, c’est : le spasme du sanglot.
L’enfant pleure bruyamment, en saccades rapprochées, puis plus rien. La reprise de la grande inspiration qui suit la saccade des cris ne vient pas, il n’y a même plus de mouvement respiratoire !
L’enfant reste ainsi bloqué pendant quelques secondes, des secondes qui paraissent, bien sûr, très longues, et puis survient enfin une grande inspiration avec de nouveau la reprise des pleurs. Ouf !
Ce phénomène est évidemment assez impressionnant et bien stressant pour les parents ; malgré tout, ce n’est ni dangereux, ni grave, il s’agit d’un spasme transitoire de la glotte bloquant toute arrivée d’air.
Parfois ce spasme dure suffisamment longtemps pour que l’enfant devienne un peu bleu et mou, voire perde très exceptionnellement connaissance.
Dans tous les cas, l’enfant se remettra vite à respirer et aucune séquelle d’aucune sorte n’est à craindre.
Et aucun geste d’aucune sorte ne pourra raccourcir la crise : ni secouer l’enfant, ni l’arrosage du visage.
A noter que ces mêmes spasmes peuvent survenir dans le cadre plus psychologique de la colère du nourrisson.
L’enfant n’apprécie pas du tout quelque chose : un jouet qu’on lui retire, le bain, la visite chez le médecin…Offusqué il déclenchera ces pleurs avec blocage respiratoire.
Si cela se répète chaque fois qu’il est frustré, on se rapproche alors d’une forme de chantage…