Traumatisme crânien

Malgré la surveillance des parents, il arrive très fréquemment qu’un nourrisson soit victime d’une chute qui atteint son crâne : c’est une des principales causes des accidents domestiques.

Pour tous les parents, l’inquiétude s’installe d’emblée.

Certains appelleront leur médecin, le SAMU, les pompiers ; d’autres se rendront directement au service d’urgence de l’hôpital.

Une seule question importe : existe-t-il un risque de lésion cérébrale ?

S’il existe des traumatismes crâniens (TC) « majeurs » évidents et impliquant une prise en charge immédiate, la plupart des TC de l’enfant (4/5) sont « mineurs ».

Mais il est nécessaire parmi ces TC mineurs de s’assurer qu’ils n’ont cependant pas entraîné de lésion intracrânienne (LIC).

Un traumatisme crânien mineur est défini par :

  • Absence d’hématome du cuir chevelu chez l’enfant de moins de deux ans,
  • Absence de maux de tête,
  • Absence de vomissements,
  • Absence de signe de fracture à la palpation du crâne,
  • Absence de trouble de la conscience,
  • Examen neurologique normal.

Ces TC mineurs ne conduiront pas à faire radio ou scanner mais à donner des conseils de surveillance.

 

Le traumatisme crânien préoccupant

les explorations seront souvent demandées : radios et/ou scanner, devant certaines situations suspectes de LIC (lésions intracrânienne).

Ces suspicions existent si :

  • Ce traumatisme crânien concerne un nourrisson de moins de six mois,
  • La hauteur de la chute et donc la violence du choc sont importantes,
  • S’il y a eu une perte de conscience initiale de plus d’une minute,
  • Si surviennent des vomissements répétés, conscience ralentie ou agitation ou
    convulsion,
  • Crâne déformé à la palpation ou bombement de la fontanelle.

Dans tous les cas, même après un TC mineur considéré sans risque de LIC, une surveillance à domicile par les parents avec recommandations écrites données par l’hôpital est indispensable.

Ci-après le modèle de conseils donnés aux parents par le service des urgences de l’hôpital Necker à Paris :

« Madame, Monsieur,

Votre enfant a été victime d’un traumatisme crânien.

Les circonstances du traumatisme et l’examen clinique n’ont pas identifié d’élément de gravité. Aucun symptôme anormal n’a été constaté. Par conséquent, nous avons jugé qu’il était sans danger de permettre à votre enfant de rentrer à son domicile, et qu’il n’était pas nécessaire de pratiquer des clichés radiographiques du crâne.

De nombreuses études faites chez des personnes victimes de traumatismes crâniens semblables au sein ont montré que la surveillance est plus utile que la radiographie du crâne pour dépister une éventuelle complication (conférence de consensus de la Société de réanimation de langue française).

Cette surveillance sera effectuée au mieux par vous et votre entourage pendant au moins 24 heures. Vous garderez votre enfant au calme et devrez le surveiller attentivement.

L’apparition d’un des signes suivants :

  • Maux de tête persistant ou devenant de plus en plus violent,
  • Somnolence anomale : l’enfant peut être fatigué par le traumatisme qu’il a subi, mais il doit être facilement réveillé comme vous le faites habituellement,
  • Vomissements persistants : les enfants vomissent souvent après un traumatisme crânien, mais le fait que les vomissements se répètent plus d’une fois ou réapparaissent plus tardivement peut être un signe anormal,
  • Troubles visuels ou de la parole,
  • Comportement inhabituel ou anormal, troubles de l’équilibre,
  • Apparition de convulsion,
  • Doit vous faire consulter dans l’hôpital le plus proche de votre domicile ou revenir dans ce service.
  • Un médecin est présent 24 h / 24 aux urgences. En cas de difficultés, n’hésitez pas à nous contacter au numéro suivant :

Assistance publique des hôpitaux de Paris »

La rédaction : Dr Thierry Marck

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