L’hiver arrive, avec sa cohorte de méchants virus qui vont venir perturber la vie des nourrissons.
Les 2 principaux virus qui sèment le plus de dégâts, à cette période de l’année, sont le Rota-virus, responsable de gastro-entérites, et le VRS (virus syncytial) responsable de bronchiolite.
Ces deux virus, qui se multiplient allègrement au sein des collectivités d’enfants, entrainent nombre d’hospitalisations et des complications graves, surtout chez les jeunes nourrissons.
Existe-t-il une protection contre ces 2 virus, une vaccination ?
Il n’y a pas de vaccination contre la bronchiolite. En tous cas pas de manière systématique. Le vaccin : Synagis, est réservé aux anciens prématurés de moins de 32 semaines ayant reçu une oxygénothérapie néo-natale et/ou présentant une cardiopathie congénitale, une maladie respiratoire. Le vaccin est prescrit par l’hôpital et comprend plusieurs injections. Son efficacité est discutée.
Il existe une vaccination anti Rota-virus efficace, mais toujours non remboursée ! Et qui coûte cher !
C’est donc un « lamentable échec » *. » En France, le triste constat en 2011 est que seulement 10 à 12 % des enfants de 6 mois sont vaccinés contre le rotavirus, que la vaccination est commercialisée mais n’est pas recommandée de façon systématique chez les nourrissons par le Haut Conseil de Santé Publique ». ( Dr J.P. Olives.)*
2 vaccins sont disponibles, ce sont des vaccins buvables prescrits à partir de 2 mois : le Rotarix nécessite 2 doses à boire, coût 130 euros, le Rotateq nécessite 3 doses, coût 150 euros….
L’efficacité de la vaccination est prouvée aussi bien en France par toutes les équipes médicales, qu’à l’étranger où il permet de sauver de nombreuses vies dans des pays de niveaux socio-économiques précaires ( mais où il vaut moins cher heureusement).
Toutes les autorités médicales françaises réclament le remboursement de cette vaccination, après avoir signifié officiellement à l’État leur « recommandation ».
Et pourtant rien ne se fait ! Des milliers d’enfants continueront d’être hospitalisés pour déshydratation et d’encombrer les services d’urgence, des milliers de mères seront obligées de s’arrêter de travailler.
Le coût de ces journées d’hospitalisation et de ces arrêts de travail est pourtant supérieur au coût d’un remboursement.
On trouve le budget nécessaire en cas de pandémie brutale (H1N1) pour rembourser un vaccin inefficace, mais d’autres budgets restent introuvables pour éradiquer une virémie permanente et tueuse.
Faut-il alors faire du bruit pour se faire entendre ?
Bébésanté prend son porte-voix !
* Dr J.P. Olives :Gastro-entérologie et Nutrition, Hôpital des Enfants, Toulouse
( Gastro-entérologie pédiatrique: Quoi de neuf ? – Réalités pédiatriques N° 164 Nov 2011)
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